Avec cette victoire, Georgia Meloni réalise un exploit et devient la première femme à occuper le poste de Président du Conseil des ministres d'Italie. Un succès qui n'enchante pas la plupart des pays de l'Union Européenne, à commencer par la France.
Le peuple a parlé. En donnant 26,5% des suffrages au parti politique Fratelli d'Italia, les Italiens viennent de porter le parti d'extrême droite à la tête d'une coalition droitière. Cette dernière réunit La Lega de Matteo Salvini et Forza Italia de Silvio Berlusconi. A eux trois les partis réunissent une majorité avec 44% des voix.
Georgia Meloni réalise un véritable exploit. Depuis la création de Fratelli d'Italia en 2012, le parti s'était cantonné à un faible rôle d'opposition. Seuls 4,3% des Italiens avaient voté pour Meloni en 2018. En 2022, face à des concurrents déjà connus et éprouvés, le parti Fratelli d'Italia rafle la première place avec plus d'un quart des voix.
En ce qui concerne la participation, cette élection fait moins bien que la précédente avec 64%. En 2018, les élections avaient déplacé 74% de la population italienne. Ces 10 points de différence reflètent bien la défiance croissante des Italiens envers leurs politiques.
La droite italienne crie victoire, Macron déchante
Ce triomphe signe la fin d'un partenariat fructueux entre Mario Draghi et Emmanuel Macron. Les deux leaders avaient pourtant réussi à rapprocher les pays transalpins malgré des années de tensions. En signant, le Traité du Quirinal, il y a un an, les deux pays s'assuraient d'une collaboration forte, potentiellement à même d'égaler le couple franco-allemand.
« Le peuple italien a fait un choix démocratique et souverain. Nous le respectons. En tant que pays voisins et amis, nous devons continuer à œuvrer ensemble. C'est en Européens que nous réussirons à relever nos défis communs. » a déclaré, sans grand enthousiasme, le Président français. Un message à peine voilé, priant son homologue de respecter les accords du Traité du Quirinal.
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